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Je suis une loque…

Peut être te demandes tu pourquoi j’ai été absente si longtemps ? Peut être as tu pensé que j’avais quitté le navire ? Ou peut être ne t’es tu aperçu de rien et que tu t’en fous… Le fait est que j’ai de plus en plus de mal à faire mes billets. Non pas par manque d’inspiration mais par manque de temps « productif ».

En plus, as tu déjà essayé  de taper un article sur smartphone ou tablette avec un Koala qui a la bougeotte agrippé à toi, tentant de prendre ce que tu as dans les mains, en te criant dans les oreilles (il teste ses cordes vocales) ?

Ptit Koala vient tout juste d’avoir 8 mois et je ne dors toujours pas la nuit. Je me lève entre 3 et 6 fois suivant les jours. Et il n’y a qu’une chose qui le calme, le mettre au sein…

Alors, je t’entends déjà tenter de prodiguer tes conseils. Rassure toi, d’autres t’ont devancé…

Oui, j’ai essayé de juste le bercer. Mais au bout de 20mn à 3h du matin, tu ne désires qu’une chose : regagner ton lit.

Oui, j’ai essayé de le laisser pleurer. Mais pareil, malgré les boucles Quies, impossible de fermer l’œil alors qu’il est en train de hurler (et ça dure, ça dure), alors à quoi bon ?

Oui j’ai essayé de lui donner une tétine (tute pour les intimes). Mais il n’en veut pas… Et il monte d’une octave dès que j’essaye de lui en coller une en pleine nuit.

Oui, j’ai essayé la microkiné et l’homéopathie, malheureusement sans résultat probant.

Sur tout ça,  il y a eu la rentrée de Mini Lion (et ses crises de rebellion) et l’obligation de se lever à 6h30 pour préparer tout le monde. Alors, presque 2 mois plus tard, j’accuse le coup. Je me traîne, en manque d’énergie. Je m’habille avec les premières fringues propres qui me tombent sous la main (elles sont propres, c’est déjà ça…). Je ne me maquille qu’en cas d’extrême nécessité et surtout le canapé est devenu mon meilleur ami.

Le pompom c’est que je reprends le boulot le 3 novembre. Bon à 80%, mais je reprends quand même après quasi un an d’arrêt. D’un côté j’ai hâte de retrouver une vie sociale peuplée d’adultes et de l’autre, je redoute de ne pas arriver à tenir le rythme.


Nous serons vite fixés. Alors hauts les cœurs et je prends les paris :

– combien de temps vais je tenir avant de m’écrouler?

– Ptit Koala cédera t il avant moi ?

Le suspense est à son comble…

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Il commence à comprendre…

…Ou devrai-je dire il commence enfin à comprendre. Mais qui ? Me demanderas tu. Eh bien mon Jules, tout simplement.

Que ce soit pour Mini Lion ou Ptit Koala, j’ai décidé de profiter des avantages que mon job me proposait suite à mes congés maternités. Ce qui fait que j’avais repris le boulot aux 8 mois de Mini Lion, et la situation va se répéter pour Ptit Koala. J’en suis ravie, ça passe tellement vite ; et en même temps, il me tarde de retrouver un lien social…

Bref, lors de mes congés pour Mini Lion, le Jules et moi nous étions souvent disputés. Il trouvait que malgré tout le temps que je passais à la maison, je n’accomplissais pas grand chose.

Le goujat ! Me diras tu ? Non, je le qualifierais plutôt d’ignorant. Car à l’époque, n’ayant qu’un seul bébé à s’occuper, il n’avait pas grand chose à faire de ce côté là. Bien sûr qu’il s’en occupait : un bain par ci, une couche par là. Mais qui se levait la nuit, donnait le sein (bon mais ça il n’y pouvait pas grand chose tout de même), s’occupait du bébé toute la journée en tentant de garder un semblant d’ordre dans la maison ? Bingo ! C’était Bibi !

Puis j’ai repris le boulot, Mini Lion a grandi et c’est devenu plus facile et surtout plus partagé. L’histoire a été oubliée.

Ensuite, Ptit Koala est arrivé dans nos vies et ça a été un 2ème chamboulement ; bien qu’il faille l’avouer, on est moins terrorisé que pour le 1er (tu sais, j’en parlais ICI). C’est un bébé certes, c’est donc un peu pareil que le 1er, mais pas tout à fait ! Mais bon, lors de certaines disputes (oui encore, l’arrivée d’un bébé n’est jamais facile dans un couple), les mêmes reproches sont revenus… Aaaaarrrrggghhhh !

Et puis, le cododo (opté pour apaiser les nuits de Ptit Koala) a donc eu pour conséquence de faire dormir le Jules dans le bureau. Ça je l’avais déjà dit. Mais en plus de changer de lit, il a proposé (et j’ai accepté sans hésiter) de prendre en charge les éventuels réveils nocturnes de Mini Lion. Non pas qu’il y en ait énormément ; mais il lui arrive quand même de se réveiller entre 0 et 3 fois par nuit.

6 mois que c’est comme ça et que tout roule à peu près. Et là bim ! Mauvaise semaine : Mini Lion s’est réveillé quasiment toutes les nuits, et 3 fois dans la dernière. Plus une semaine épuisante au boulot pour le Jules, ça a eu pour effet de me faire retrouver un zombie au petit dèj  (le Jules, hein ? Parce que Mini Lion pétait la super forme, lui).

Il avait du mal à mettre ses pensées en ordre, avait des migraines, 2 de tension, et était inefficace. Il se traînait, tournant en rond.

Je le regardais, attendant le bon moment pour lui parler.  Ce qui est arrivé plus tard, dans la matinée quand, malgré quelques projets évoqués, il était toujours en caleçon à se demander par où il allait commencer…

« – Ah tu vois, ce n’est pas facile, hein ?

– Pas facile quoi ?

– D’assurer la journée, l’organisation de la maison, gérer les enfants quand on manque cruellement de sommeil…

– Oui c’est vrai.

– Et dans ton cas, il s’agit seulement d’une semaine de mauvais sommeil et tu n’as pas un bébé à t’occuper toute la journée… »
Et toc !

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J’ai testé le Graco Little Lounger

Wouaaa ! Mais c’est compliqué comme nom ! Ben oui, mais faut dire que la plupart des marques jouent à l’international, et optent donc pour des noms à consonance anglo-saxonne. On ne leur en voudra pas, c’est tout à fait normal.

Bon mais revenons à nos moutons. Le Little Lounger, c’est quoi cette bête ? C’est un croisement entre un transat et un berceau, le tout plutôt compact.
Dans les 1ères semaines de vie de bébé, on veut absolument l’avoir près de nous, pour être sûre qu’il ne s’arrête pas subitement de respirer pendant qu’il dort.

Pour Mini Lion, je me servais de ma poussette avec sa nacelle. Mais il faut avouer que c’est un peu beaucoup encombrant. En plus maintenant, il y a ses tonnes de jouets dans le salon ; plus de place donc, pour une poussette. Et je voulais que mon Mini Lion puisse voir et parler à son frère et pour ça, ma poussette était trop haute.
Lorsque j’attendais Ptit Koala, j’ai donc fait l’acquisition de ce produit signé Graco. Franchement déjà au premier abord, il est quand même beau.


La hauteur est fixe. Il est plutôt simple à monter. L’avantage est qu’il peut servir de berceau et de transat, en relevant le dossier grâce à un système de sangles. Il possède un petit moteur qui marche à piles et permet de faire vibrer le berceau. Il y a d’ailleurs 2 vitesses.

Le tout est livré avec une arche et une peluche.
Les points faibles :

  • Le dossier ne se relève pas assez pour servir de véritable transat. Cela convient pour les 1ers mois de vie, mais dans mon cas, Ptit Koala s’est vite mis à râler car il ne voyait pas grand chose.

  • Le système de vibrations est un peu bruyant, surtout sur le mode le plus rapide
  • Durée d’utilisation limitée compte tenu de la taille (quoique Ptit Koala a bientôt 6 mois, donc c’est peut être normal qu’il soit à l’étroit…)
  • Se plie uniquement dans le sens de la longueur

Les points forts :

  • Confortable (en tout cas Ptit Koala a fait quelques bonnes siestes dedans)
  • Produit de bonne qualité
  • Hauteur idéale : évite la poussière, et les animaux ; mais reste à hauteur pour Mini Lion
  • Se plie et déplie facilement (un clic sur le bouton permet de débloquer, pour manipuler dans l’un ou l’autre sens) se transporte donc plutôt aisément
  • 2 positions pour les pieds, qui permettent soit de stabiliser, soit de pouvoir bercer
  • Système de vibrations à 2 vitesses
  • Peu énergivore, puisque je n’ai mis la pile qu’au début et n’ai pas eu à la changer malgré le fait que les vibrations ont souvent été sollicitées

Donc je suis bien satisfaite de mon achat même si son utilisation n’a été que relativement limitée. Maintenant que Ptit Koala a presque 6 mois, il ne veut plus y aller. Regarder le plafond ne le tente qu’à moitié et ne parlons pas des siestes… Il va falloir innover !

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Être à contre-courant 

J’écris cet article à 4h, après une tétée nocturne de Ptit Koala. Après les tétées, souvent, j’arrive à me rendormir sans problème  (rapport aux hormones sécrétée pendant la tétée qui aiderait Maman et bébé à replonger dans les bras de Morphée rapidement). Et puis il y a d’autres fois, comme aujourd’hui, où malgré la fatigue accumulée, il m’est impossible de refermer l’oeil. Trop de pensées parasites.

Aujourd’hui je repense au fait qu’il soit compliqué pour moi actuellement d’être là mère que je souhaite, dans mon contexte familial. Personne autour de moi n’est adepte de l’allaitement  (ou alors, pas plus de 3 mois), du portage en écharpe, du cododo (encore moins). Tous ces concepts sont OK pour eux dans les 1ers mois de bébé mais Ptit Koala arrive à un âge critique où tout le monde semble croire qu’il est temps pour lui d’évoluer :

– il ne faudrait plus l’endormir au sein, et encore moins lui redonner dans la nuit : il doit faire ses nuits.

Oui, mais… s’il n’est pas prêt ?

– « si tu le portes tout le temps contre toi, il va y prendre goût et tu en feras un capricieux. » (Classique ! 😐)

Oui, mais… si c’est ce dont il a besoin ?

– « il dort encore avec toi ? Ouh la la, ça va être compliqué pour la suite et se détacher de toi. »

Oui mais… si ce que je recherche moi, ce n’est pas mon bien être mais le sien ? En quoi tout ça devrait être « mal » si ça nous convient ?

Il est vrai que le cododo a eu quelques conséquences que je déplorent, notamment celle d’avoir fait migrer le Jules dans le bureau pour dormir dans le BZ (Ouille, ça commence à faire mal au dos). Ptit Koala et moi prenions trop de place dans le lit… Pour l’instant, il est compréhensif, mais jusqu’à quand ? Il est tout à fait normal de vouloir réintégrer son propre lit après tout. Le problème est que je ne veux sais pas faire autrement.

Je n’ai pas à me lever la nuit et je me rendort relativement facilement  (la plupart du temps 😋).

Oui, je suis fatiguée : me réveiller 2 à 3 fois la nuit, le porter la journée, allaiter, et m’occuper de Mini Lion en sus ; tout ça est épuisant. Mais ne le serait-ce pas tout autant de l’entendre pleurer tout le temps ? Au moins, j’ai ma conscience pour moi actuellement. Comment me sentirais-je si je devais faire taire mon instinct pour que mon « bien être » prévale sur celui de mon bébé ?

En tout cas, il est également épuisant d’avoir à justifier ses choix. A les affirmer ! J’en ai marre qu’on me regarde avec ces yeux voulant dire « OK, fais comme tu veux, mais tu vas le regretter ! ». Est ce qu’on ne pourrait pas juste respecter mes choix sans y mettre son grain de sel ?

Alors je remercie sincèrement ces personnes de s’inquiéter pour moi mais lorsque j’aurai besoin de leurs conseils, je leur demanderai franchement. En attendant, s’ils veulent vraiment m’aider et m’éviter des tergiversations nocturnes, je leur demanderais de seulement respecter mes choix et mes méthodes, sans regard plein de sous entendus, sans réflexion qui se veut aidante mais qui se révèle blessante. Car tout ce que je comprends moi lorsque je vois ces yeux et que j’entends ces réflexions c’est : « Tu ne fais pas les bons choix ! Tes décisions sont mauvaises. » et par extension « Tu es une mauvaise mère ! » (Aie !)

Laissez moi être la Maman que je suis. Sans jugement. Pour le reste c’est mon affaire.

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Les petits bonheurs

Il faut l’avouer, à la naissance d’un enfant (surtout le 1er), notre vie telle que nous la connaissons vole en éclat : plus de grasse mat’, plus de sorties inopinées, plus (ou peu) de resto ou ciné en amoureux.

Ta vie devient un véritable combat pour qu’il fasse ses nuits, mange équilibré, se lave, soit propre, soit indépendant et surtout heureux… On a parfois envie de baisser les bras. Alors moi, mon truc, c’est de me rappeler ces petits bonheurs qui ponctuent tes journées et qui regonflent ton coeur de maman à bloc.

– Les sourires de ton tout petit sont vraiment des boosters. Il ne sait pas encore parler, mais dès que tu lui montres ton visage bienveillant (pas en mode hystérique, hein) en lui parlant doucement, il te récompense aussitôt de son plus beau et sincère sourire.

– sans parler de ces moments où, en grandissant un peu il tend sa petite main potelée vers toi comme dans une caresse, en plantant son regard dans le tien. Il ne sait pas encore parler mais tu ressens son « Je t’aime ». (Ou alors t’es une folle droguée qui a des hallucinations, au choix).

– Lorsqu’il prononce ses 1ers mots : « Papa », « Maman ». Quel parent ne s’est pas senti gonflé de fierté en entendant son enfant les prononcer ?

-« Quel est le mot magique ? S’il te plaît Maman chérie » répond il docilement. Bon OK, il fait du zèle ? Tant pis, ça te plaît tellement…

– Tu as décidé de te mettre aux fourneaux pour préparer un gâteau, histoire de lui faire plaisir. Tu y mets tout ton coeur et tu es grandement récompensée quand il se fait dévorer avec plaisir et gourmandise.

– Les comptines, on les connaît tous par coeur mais quand c’est ton bébé qui les chante, tout prend une autre dimension. Tu applaudis à la fin comme si c’était le concert de Madonna.

– Mon Mini Lion est un petit garçon qui a besoin d’être rassuré, surtout depuis l’arrivée de Ptit Koala. Normal ! Du coup, j’ai créé un sonnet que je lui débite à chaque occasion : « Je t’aime à la folie et jusqu’à l’infini ». Ça lui a tellement plu, qu’il se l’est très vite approprié.

– N’oublions pas les jours où tout se passe comme sur des roulettes. Pas une crise, une entente au top. Si si, ça arrive… On finit la journée sans être trop crevée et on se surprend à espérer que toutes les journées se déroulent comme ça. De la motivation à l’état pur !


– Mini Lion est à un âge où il commence à comprendre beaucoup de choses, et notamment l’humour. C’est donc réellement très distrayant quand il l’utilise, surtout pour nous imiter. Au quotidien c’est une véritable petite tornade, raison pour laquelle je lui dis souvent « Doucement, mon chéri, doucement. » C’est aussi bien applicable au volume de sa voix qu’à la vivacité de ses actions. Mais lorsque je commence à l’embrasser partout pour l’embêter un peu et qu’il me regarde d’un air très mâture et calme en me disant « Doucement maman, doucement » que puis je faire d’autre que d’éclater de rire ?
Voilà le tour de ce qui alimente mes piles en ce moment car, soyons honnête, avec un Ptit Koala de presque 5 mois, ce n’est pas mes rares heures de sommeil qui rechargent mes batteries.


Et toi ? Tu carbures à quoi ?

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La tyrannie du bébé

Carrément ? Ouais, carrément ! N’ayons pas peur des mots. Les bébés sont des tyrans, de petits dictateurs qui, à partir du moment où ils entrent dans nos vies, mènent la danse.

Leurs besoins passent avant tout le reste. Que tu manges, dormes, soit occupée à n’importe quelle tâche, tu es obligée de tout laisser tomber au moindre cri.
Les repas, les périodes de sommeil, le temps de relaxation, tout peut être interrompu à n’importe quel moment.

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Pour ma part, je crois que Ptit Koala (anciennement surnommé Mini Loup, mais j’ai trouvé ce changement opportun vu qu’il est toujours collé à moi) y a vite pris goût. Dans les premières semaines, en tant que Maman, on trouve ça normal. Mais là, on a passé 3 mois et j’aimerais que Ptit Koala abdique un peu.

Peu de mes repas sont pris au complet avec les 2 autres hommes de ma vie. Et ça me désole. Il y a toujours, une couche à changer, une tétée à donner, un bébé à coucher (et c’est bien ça le plus compliqué). Lorsqu’il n’y a qu’un enfant, pas de souci, le conjoint peut attendre. On est donc moins coupée de la vie familiale. Mais lorsqu’il s’agit d’au moins le 2ème, il y a des horaires à tenir pour l’aîné.
J’essaie de « lutter » de temps en temps en prenant Ptit Koala en écharpe lorsqu’il se met à râler. Mais là encore, je ne dispose pas de ma totale liberté : interdit de s’asseoir, je suis condamnée à rester debout. Quand bien même il me laisserait poser mes fesses (c’est à dire qu’il se serait endormi), manger sans qu’il récolte les miettes sur sa petite tête est une épreuve qui pourrait quasiment faire partie des Jeux Olympiques.

Lorsqu’il s’agit de sorties en poussette, Monsieur est ravi mais in-ter-dit de s’arrêter sous peine de sanction immédiate. Idem pour le portage en écharpe, c’est marche ou crève… Quel bonheur alors lorsqu’il tombe enfin dans les bras de Morphée !

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Tu changes sa couche ? Pas de souci ! Il attend que tu aies fini pour te regarder tout sourire et la remplir bruyamment à nouveau. Tu as gagné le droit de recommencer l’opération !

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Et je ne parle pas des nuits ! Tu t’attends à ce que plus le temps passe et plus le nombre de tétées réduit. Mais que nenni ! C’est même l’inverse ! Lui qui réclamait entre 2 et 3 fois dans ses débuts, en est venu à te réveiller 5 à 6 fois après 2 mois. C’est pas censé être l’inverse ? Plus le temps passe et moins il demande… Ptit Koala à dû passer à côté de quelque chose à l’académie des nouveaux nés ou il y a un truc que je ne fais pas comme il faut.

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Et on en parle de ce besoin de succion pour l’aider à s’endormir ? Bien sûr, il ne veut ni petit doigt, ni tétine, ni pouce ou son poing ; mais bien moi. Il peut se mettre dans une colère extrême si je ne lui donne pas (j’ai déjà essayé : et rien à faire…😯), un vrai tyran en somme. Et si je lui retire mon sein trop tôt, il ouvre grand les yeux (alors que je le croyais endormi)et repart en mode hystérique en 2,5 secondes, histoire de te punir pour ne pas avoir fait ce qu’il désirait jusqu’au bout.

Bon, en vrai, je sais qu’il n’est pas aussi machiavélique, quoique… Et qu’est ce que je peux faire ? Pas grand chose effectivement, à part que je me plie à cette dictature de mon plein gré et qu’aucun putsch n’est en cours de planification ; au mieux des accords pacifiques… Mais je doute qu’il les accepte facilement. Il va falloir le travailler au corps pendant un certain temps et négocier dur.

Je me réconforte en me disant que c’est ponctuel. Chaque soir, en allant me coucher, je suis persuadée que cette nuit sera la bonne, qu’elle sera complète. Et chaque jour passe comme ça. Un jour, j’aurai bien raison…

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Le 2eme, c’est pas pareil

Nous avons attendu Mini Lion 1 an avant qu’il ne s’accroche dans mon ventre. 1 an, c’est la moyenne diront les médecins, mais c’est quand même long ! Je suis tombée enceinte le seul mois où j’étais persuadée que c’était impossible. J’ai vécu toute la grossesse comme un miracle, terrifiée qu’elle puisse s’arrêter à n’importe quel moment. Pourtant, aucun désagrément, une grossesse quasi idéale. Mini Lion est arrivé à J+1, et c’était l’un des plus beaux jours de ma vie. Mais l’arrivée du 1er enfant est un vrai chamboulement dans la vie d’un couple. Bye bye liberté, cinémas, restaurants, shopping.

bye bye

Mon plus vif souvenir est celui de mon retour à la maison avec le cosy. Une fois le pas de la porte passée, la seule chose à laquelle je pensais c’était : « Bon voilà, nous sommes à la maison, mais j’en fais quoi maintenant ? »

haussement épaules

En tant que parents débutants, on est perdu, tout est nouveaux, à apprendre. On est comme des stagiaires lors du 1er jour en entreprise sauf qu’il n’y a aucun maître de stage pour nous guider.
On a peur de casser ce si petit être dès qu’on le prend dans ses bras. On met une éternité à changer une couche.
Le moindre pleur est une sirène, réveillant un sentiment d’urgence au fond de nos tripes de maman. On prie pour qu’il dorme paisiblement mais tout en redoutant que sa courte vie s’arrête prématurément. Alors on vérifie tout le temps régulièrement, encore et encore, que la respiration est là, continue.

Pour le 1er bébé, on a des principes : pas de cododo, ne pas le laisser pleurer seul plus de 5 mn, ne pas le laisser s’endormir au sein, préparer nous même les purées de notre petit ange (avec du bio, c’est encore mieux), lui changer la couche à chaque tétée, les vêtements à la moindre tâche ou régurgitation. Et surtout on ne sort pas de chez soi, de peur de ne pas savoir comment gérer l’imprévu : où le changer, où l’allaiter ou lui donner le biberon, qu’est ce que je fais s’il se met à pleurer ? Perso, je n’allais même pas passer des week-ends chez mes parents (habitant à 1h30 de chez moi) comme je le faisais avant.
En l’occurrence, Mini Lion ne faisait pas partie des bébés « faciles », ses 1ers mois ont été… bruyants. Voilà sûrement ce qui explique que je me sois posée autant de questions.

pleurs bébé

Pour le 2ème, on a les mêmes principes… Au début seulement. Car on réalise vite que toutes ces belles règles nécessitent du temps, et ça, avec un autre enfant (ou plus), ben ça commence à se faire rare ; d’autant plus si l’aîné est encore jeune et nécessite beaucoup d’attention. Surtout dans les débuts, quand on cherche encore nos repères avec ce nouveau petit être dans notre foyer.
Bon, il y a quand même du mieux. On est moins terrifié quand on le prend, quand on le porte ou l’habille. Pour les pleurs c’est autre chose. Même si on voulait le réconforter rapidement, ça n’est pas toujours possible. De toute façon et heureusement, on ressent beaucoup moins ce sentiment d’extrême urgence à le prendre dans nos bras dès le moindre cri. Pour ma part, si je suis occupée avec Mini Lion, je fais appel à la Sainte Écharpe de Portage (merci Néobulle, mon Dieu) ; et si ça ne suffit pas pour le calmer et que Monsieur Mini Loup continue de se débattre et de me hurler dans les tympans, je préfère encore le poser dans son parc ou son berceau plutôt que de m’énerver de plus en plus et de faire trinquer Mini Lion en me mettant en colère après lui au moindre écart. Ça aurait été impensable pour moi à l’époque de « Mini Lion Only ». Dès que ce dernier pleurait, il fallait qu’il soit dans mes bras.
Et le cododo ? J’avoue avoir été contre pour Mini Lion : peur qu’il s’étouffe sous la couette, que mon Jules l’écrase, que JE l’écrase, peur qu’il s’habitue. Il avait donc son berceau dans notre chambre. Pour Mini Loup chaque seconde de sommeil est précieuse car on ne sait pas quand on sera réveillée par l’un ou l’autre (Mini Lion est dans sa phase « cauchemar »). Et quand, dès la première nuit, Mini Loup a vivement protesté lorsque j’ai voulu le mettre dans son berceau ou tout autre couchage autre que le lit parental, je ne me suis pas posé plus de questions que ça et il a fini dans notre lit (et toutes les autres nuits aussi 😛). Du coup, je me suis habituée et j’y trouve certains avantages dont je parlerai prochainement. Ce n’est pas forcément l’avis du Jules, mais ce n’est que temporaire (enfin, j’espère).

Lorsque le 2ème pleure et que je veux un peu de repos, alors je le mets au sein, priant pour qu’il s’endorme paisiblement et m’offre quelques minutes de répit. Plus de crainte de lui donner de mauvaise habitudes… Juste ça nous est devenu égal.

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Il vomit un peu ou la couture du body est un peu tachée ? Tant pis, ça attendra le prochain « accident » ou ce soir dans le meilleur des cas. Il ne va pas en mourir…

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Une autre différence entre mes 2 fauves est que Mini Loup a déjà fait beaucoup de choses avec moi du haut de ses 2 mois : shopping, restaurant en famille, sortie au parc, rendez-vous bancaire (avec allaitement en plein milieu). On se pose moins de questions. La vie doit suivre son cours, on est entraîné par le 1er. Pour lui, on ne peut pas juste rester cloîtrés pendant 6 mois. Du coup, on se rend compte que rien n’est impossible et on s’autorise plus de choses.

sortie

En bref, on est juste plus relax. Mais il faut avouer que Mini Loup est plus facile que Mini Lion au même âge. D’où mon surplus de zenitude. A moins que ce ne soit l’inverse : je suis moins stressée, donc mon bébé également. A méditer !

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Il y a un peu plus d’1 mois…

Youhouuuu ! Enfin une soirée de libre ! Une soirée non ponctuée par tétées et écharpe de portage… J’en profite vite pour finir et publier 😉.

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Voilà quelques semaines que Mini Loup est entré dans nos vies et je n’ai pas vraiment été présente sur le blog. Le faute au petit Grougal qui est soit pendu à mes seins, soit réclame l’écharpe. Et comme j’essaye de le préserver des ondes maléfiques, je ne peux pas m’occuper des mes articles pendant ces moments (j’en ai pourtant quelques uns en préparation).

Pour ce qui est de notre rencontre, Mini Loup est donc arrivé le 23 février à 9h18 ; 54 cm, 4,228 kg (heureusement qu’il avait quasiment 2 semaines d’avance 😏).

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L’accouchement ne s’est pas tout à fait passé comme je l’avais prévu, ni imaginé. Je suis partie le lundi soir à la maternité, la poche des eaux s’étant fissurée.
Là, mon Mini Lion s’est comporté vraiment de manière exemplaire. Encore mieux que dans mes rêves les plus fous ; moi qui avait peur de cet instant. Réveillé à 23h, il n’a pas du tout été surpris qu’on lui dise qu’il allait faire dodo chez Papy et Mamie. Un vrai petit ange… 😇

Arrivée à la mater, j’ai eu bon espoir quant à la durée de l’accouchement : j’étais déjà dilatée à 5. Poche des eaux fissurée, bye bye la baignoire ; mais on nous a installés confortablement dans une salle (lumière tamisée, lumières de chroma thérapie, musique).

Nous avons donc commencé par des séances de ballon sur musique relaxante (merci la nouvelle technologie car la playlist avait été chargée sur mon téléphone), en attendant que la salle nature se libère.
Une fois le champ libre, nous nous sommes précipités car j’étais curieuse de voir ce que c’était, offrant une jolie vue à tout le monde au passage à cause de la super chemise fournie par la mater (bon, on s’en fout, j’suis pas pudique… Et puis il n’y avait personne dans les couloirs).

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Bien qu’elle fut agréable, j’ai été légèrement déçue par la salle. Je m’attendais à une salle plus spacieuse. Et puis niveau lumières, je préférais celles colorées de la salle d’accouchement. Je crois que nous avons tellement bien réussi à nous approprier la 1ère salle, qu’on a pas réussi avec celle ci. Pourtant, il y avait bien du matériel : genre de lit (un peu froid à cause du matelas « plastique »), dispositif avec ballon permettant également de se suspendre et de se faire masser par l’accompagnant, fourniture des huiles de massage. Finalement, après 30 mn/1h passées là bas, nous avons préféré rejoindre notre « home sweet home  » (bon OK, j’exagère 😃)

Jusque là, tout allait à peu près bien, mais plus les heures passaient, plus je me sentais, fatiguée et priais pour quelques minutes de sommeil.

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A 5h du matin, étant dilatée à 7, épuisée, et souffrant de plus en plus (immobilisée en plus sur le lit pour le monitoring), je décide de demander la péridurale. Il y a des moments où il faut savoir ne pas s’entêter : je me sentais quasiment à bout de force et je préférais en garder un peu pour l’étape finale, surtout que la poche des eaux n’avait pas encore vraiment rompu.

La sage femme a vraiment été sympa à ce moment car elle m’a dit : « voulez vous vraiment la péridurale ? Ou est ce un moment de faiblesse où vous avez besoin que je vous la refuse ? »
Tout le monde ne se serait pas autant posé de question, et pour son attention, je la remercie sincèrement. Même si ce n’est pas elle qui m’a accouché (et c’est bien dommage…), elle a été mon ange gardien durant tout le travail.

Bon revenons à nos moutons : suite à ma demande, mon Jules a gentiment été mis dehors pour laisser place à l’anesthésiste. Il n’a pas mis longtemps à arriver, et heureusement, car à partir du moment où tu lâches prise et que tu demandes la péridurale, tu t’attends bien évidemment à ce qu’elle soit faite im-mé-dia-te-ment et chaque seconde d’attente te semble être des heures…

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Me voilà donc assise en tailleur sur le lit, faisant le dos rond, afin que l’anesthésiste fasse son métier. Je me rappelle d’un petit pincement désagréable, et de la diffusion de froid dans mon dos.

Au bout de 20 mn ça allait déjà mieux, enfin à moitié… Parce qu’en fait, mon corps a été divisé en 2 : la partie gauche, ne ressentant plus de douleur ; la partie droite, très peu soulagée. Donc, afin de ne plus sentir ce mal, côté droit, j’ai appuyé quelques fois sur ma télécommande pour diffuser des doses supplémentaires. Résultat : le côté droit ne ressentant enfin plus de douleur et le côté gauche complètement anesthésié. Non, non, je t’assure, c’est pas du tout agréable comme sensation… Mais bon, au moins je pouvais dormir un peu, alors ne blamons pas trop cette péridurale.

J’ai donc fait une petite sieste en attendant la suite des événements. La poche des eaux s’est finalement rompue vers 6h, et la dilatation était complète. Il ne manquait plus que Mini Loup s’engage dans le bassin pour débuter la phase finale. Alors nous avons attendu, attendu, attendu… Au bout de 3h, toujours rien. Après examination, l’équipe médicale me dit que bébé commence à fatiguer, qu’il doit s’être mal engagé pour que je ne ressente toujours pas cette fameuse envie irrépressible de pousser (remarque, pour Mini Lion, je ne l’ai jamais ressentie non plus…).
Il faut donc le faire sortir et on me demande donc de pousser. Il faut savoir qu’il existe 2 façons de pousser : la traditionnelle poussée bloquée (inspirer, bloquer, pousser) qui commence doucement à être remise en cause car elle ne serait pas physiologique ; et la poussée en expire. Cette dernière consiste à respirer avec le ventre. On inspire, puis on expire en faisant le vide dans son ventre.
J’avais appris cette méthode pour Mini Lion mais on ne m’a pas laissée l’appliquer. Cette fois, ça faisait partie du projet de naissance (tu peux le consulter ICI, si tu veux). Malgré ses réticences, la sage femme chargée de mon accouchement m’a laissée faire. A son grand étonnement, ça fonctionnait plutôt bien. Elle n’avait jamais vu ce genre de poussée aussi efficace. La classe !

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Mais Mini Loup s’étant mal engagé, il rentrait à nouveau dans mon ventre quand je reprenais mon souffle (enfin, d’après les dires de la sage femme). Elle m’a demandée de pousser en bloquant pour accélérer la sortie de bébé. J’ai donc suivi ses conseils, et Mini Loup était là en 4 poussées.
Et voilà le 2ème plus beau jour de ma vie, ex aequo avec la naissance de Mini Lion.

Comme tout allait bien, on me l’a laissé en peau à peau, j’ai pu proposer le sein pour la 1ère tétée.

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Allez, j’espère avoir su t’intéresser et que mon expérience a pu servir à quelqu’un.

J’espère à très bientôt pour de nouvelles aventures.

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Un article vite fait, en passant

Ouais, je sais, ça fait un peu bâclé comme titre. Mais sache que ce billet est fait car je me soucie de toi, et que rester sans écrire pendant aussi longtemps me turlupine.

réflexion

Non, je ne veux pas arrêter ce blog, c’est un bon moyen d’expression pour moi et ça me permet d’évacuer pas mal de choses.
Non, je ne suis pas en panne d’inspiration : j’ai plusieurs articles sous le coude qui n’attendent qu’à être finalisés.

Le problème vient juste de mon Mini Loup, qui s’avère être croisé avec un koala. Je l’ai donc souvent sur moi : pour la tétée ou en écharpe pour le calmer ou l’aider à s’endormir.

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Du coup, quand il est sur moi, je culpabilise de lui envoyer plein d’ondes à son jeune cerveau. Je ne sais pas si c’est à bon escient mais le principe de précaution me guide. C’était déjà une de mes préoccupations pendant la grossesse, et je t’en avais même parlé là.

Du coup, avec un portable en mode avion, et une tablette que j’utilise très peu (vu qu’elle se connecte qu’en wifi, et que chez nous, il n’est activé que périodiquement), pas facile de bloguer.

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Mais je t’assure que je ne te laisse pas tomber, que les articles paraitront une fois terminés et que je reprendrai un rythme un peu plus soutenu dès que possible.

Alors, à bientôt

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Le projet de naissance

Allez, fais pas la gueule, je ne t’ai pas oublié, j’ai juste accouché (je te raconterai le déroulement une prochaine fois) ! Le temps de rentrer à la maison et de prendre un peu mes marques, et me revoilà enfin !

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Aujourd’hui, on parle un peu sérieusement. Je vais vous expliquer sur quoi j’ai passé une partie de mon temps ces dernières semaines : mon projet de naissance !

Alors, ce n’est pas du tout quelque chose d’obligatoire, mais si tu te lances dedans, faut être motivée quand même (en même temps, si les conditions de ton accouchement, ça te motive pas…) et avoir une idée qui sort des « sentiers battus ».

Pour Mini Lion, je n’avais rien fait. Je ne savais pas à quoi m’attendre, je n’y avais pas spécialement réfléchi. A part le fait de n’avoir la péridurale que si la douleur était insupportable, je n’avais pas d’autres revendications. J’avais transmis mon désir par oral à l’équipe médicale et tout s’est bien passé pour ce point (puisque je n’ai pas eu de péridurale). Par contre, il y a des choses que je voudrai différentes pour la naissance de Babychou. C’est pourquoi j’ai voulu me lancer dans la rédaction de ce projet, qui me tenait vraiment à cœur.

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En fait, le projet de naissance est un peu l’exposé écrit de ton accouchement idéal.
Pour ma part, je voulais être sûre de faire les choses dans les règles, j’ai donc pris un rendez vous supplémentaire avec la sage femme libérale qui a suivi ma grossesse (mais qui ne m’accouchera pas puisque c’est prévu dans une maternité publique). Ce rendez vous a permis de faire un tri parmi mes désidératas (les possibles, les inutiles et les autres), et d’établir un plan. Elle m’a aussi expliquée comment il devait être rédigé, le ton et le vocabulaire à employer.
Par la suite, j’ai fait une ébauche, que je lui ai soumis par mail. Comme ça correspondait bien, elle a fait quelques corrections, et voilà, la version finale était prête.

Mais il ne faut pas croire que c’est la simple liste de tes envies. Que nenni !
Ce projet est à destination de l’équipe médicale qui va t’accoucher afin que tout le monde soit bien au courant de ce que tu veux. Ça évitera de tout ré-expliquer en cas de changement d’équipe.
Mais après, c’est pas parce que tu l’as écrit que ça va se passer comme ça. La remise du projet va forcément entrainer une discussion avec l’équipe. On t’expliquera peut être que telle ou telle idée n’est pas envisageable chez eux.
De toutes les façons, ce projet s’adressant à une équipe de professionnels qui a bien plus l’habitude des accouchements que toi (en tout cas, il faut l’espérer), il ne faut pas non plus donner l’impression de vouloir leur apprendre leur métier. Et là, la mise en forme est hyper importante. En gros, oublie le langage SMS, évite les fautes, utilise la ponctuation et surtout n’utilise pas l’impératif. Tout doit être suggéré, proposé. Bref, il faut les caresser dans le sens du poil. Ce serait dommage de te brouiller avec eux avant le jour J (où le jour J lui-même), tu risquerais d’avoir le contraire de tout ce que tu as demandé.

Après, c’est quand même toi la principale intéressée et tu as le droit d’avoir d’autres idées que le protocole en cours. A toi de bien argumenter, négocier, discuter, défendre tes idées.
Le mieux est d’ailleurs, lorsque tu exposes un de tes désirs, de l’argumenter. Si tu expliques ce qui t’as mené à cette décision, peut être l’équipe le comprendra aussi, et sera plus encline à l’accepter.

Maintenant, je vais te livrer mon projet de naissance. Il est préférable de ne pas faire de « copié-collé » (non pas que ça me dérange, mais à mon sens, ça doit être quelque chose de plus personnel) mais ça peut te donner une base, te montrer comment faire.

 Pour l’équipe du service de maternité de … 

Date théorique de l’accouchement : ../../….

Pour commencer, nousvousremercionspour le temps que vous allez consacrer à la lecture de ce projet, afin d’être informés de nos désirs. Nous avons bien conscience qu’il est toujours plus facile et agréable de pouvoir prendre le temps de se connaître et de discuter en face à face, ce que nous ferons bien sûr le moment venu, mais en préambule, nous avons regroupé nos idées et désirs par écrit afin que vous en preniez connaissance.

Ces idées, besoins, ou attentes ne remettent pas du tout en cause la confiance que nous avons en l’équipe médicale. Il sera toujours intéressant d’en discuter avec vous, et de bénéficier de vos regards. Elles s’inscrivent simplement dans l’envie de vivre activement ce moment, et de le partager avec l’équipe soignante dans l’écoute et l’échange.

Alors, merci d’avance.

  • Globalement

La naissance de notre premier fils dans votre maternité il y a un peu plus de 2 ans, avait déjà esquissé les prémices de notre désir d’accouchement naturel en surmontant cette épreuve sans péridurale, selon notre propre choix.

Pour cette fois, et dans la continuité de notre première expérience, nous aimerions donc une naissance la moins médicalisée et la plus respectueuse possible des processus naturels :

– la plus intime et sécurisante possible (calme et lumière douce même pendant le travail)

– où les décisions médicales concernant la maman et le bébé soient prises en concertation avec les parents et le corps médical, et où les étapes et l’avancée du travail nous soient expliquées pour que nous puissions agir en conséquence et coopérer.

Lors de la naissance de notre Mini Lion, en Octobre 2013, tout s’est bien déroulé jusqu’à la phase d’expulsion. À ce moment, je me suis sentie plus dirigée qu’accompagnée. On m’a demandé de pousser d’une manière que je n’avais pas apprise. Un des étriers avait été mal positionné et je n’ai pas pu m’en servir. Sur le moment, étant perturbée par l’effervescence de l’équipe, je ne me suis pas plainte, mais avec du recul, je me rends compte que ces détails n’ont pas facilité la mise au monde de mon fils et m’ont laissé un sentiment de frustration. Aujourd’hui, je souhaite travailler avec vous pour améliorer mon expérience.

  • Accueil lors de l’arrivée

– Nous souhaitons pouvoir être installés dans la salle d’accouchement comportant la baignoire, dans la mesure où elle est disponible bien sûr, et de la même manière, avoir accès à la salle nature.

– Je ne souhaite pas être placée sous perfusion, mais j’accepte la pose d’un cathéter.

– Dans la mesure où j’ai préparé l’accouchement par l’hypnose, et que je serai dans un état ne me permettant pas de communiquer pleinement sans compromettre mes efforts, je désigne mon mari comme intermédiaire avec l’équipe. Ce projet de naissance est le nôtre, il est au courant de tout et partage mes convictions. Vous pouvez donc vous fier à lui car au même titre que moi, il est acteur de cet accouchement.

  • Au premier stade du travail

– Je désire garder la possibilité de me désaltérer tout au long du travail si j’en ressens le besoin et pouvoir grignoter quelques bouchées d’aliments énergétiques pour conserver mes forces.

– Je désire pouvoir me déplacer librement, adopter les positions qui me conviendront etavoir recours à un ballon. Ces possibilités m’avaient été accordées la dernière fois et cela m’avait grandement aidée pendant le travail.

– Je voudrais pouvoir créer une ambiance dans laquelle je me sente bien dans la salle de travail : lumière tamisée, atmosphère calme, musique, présence de mon mari.

– Je ne désire aucune perfusion (ocytocine, glucose…) si le travail avance (même doucement) et s’il n’y a pas d’urgence médicale. Je ne souhaite aucune accélération de mon accouchement, de quelque façon que ce soit. Cependant, toute proposition de l’équipe médicale pourra être étudiée le moment venu.

 – Je ne souhaite pas avoir recours à l’analgésie péridurale, ayant préparé l’accouchement via l’hypnose comme je l’ai mentionné précédemment, mais je m’en laisse la possibilité. Merci de m’avertir du moment où la pose de péridurale devient problématique.

Des bains, de l’homéopathie, du soutien et de la coopération dans l’application des techniques d’hypnose seront cependant les bienvenus.

– Dans la mesure où ma grossesse et mon accouchement sont physiologiques, je préfèrerais une surveillance du rythme cardiaque de bébé par intermittence et qui ne m’immobilisera pas au monitoring en continu.

  • Au deuxième stade du travail

– S’il n’y a pas d’urgence, j’aimerais qu’on laisse la poussée se faire le plus naturellement possible, suivant mon instinct et par le biais de la poussée en expiration.

Pour mon 1er accouchement, on m’a demandé d’appliquer la poussée avec la respiration bloquée, en dépit de la technique que j’avais vue en préparation et ça m’a profondément perturbée. Cette fois, je préfèrerais donc qu’on me laisse pleinement mettre en pratique ce que j’ai appris.

– Je désire accoucher dans la position de mon choix : debout, assise, accroupie, etc. suivant le ressenti du moment. En 2013, je n’ai pas trouvé la position très confortable, et j’ai donc été gênée dans la mise au monde.

Le papa peut être joint à la mise en œuvre des positions.

  • Au troisième stade du travail

– Je ne souhaite pas de délivrance dirigée mais accepte tout même une injection d’ocytocine si les saignements devaient s’avérer trop importants.

– J’aimerais que le cordon ombilical ne soit clampé qu’après avoir cessé de battre car je sais que les échanges entre mère et enfant continuent après expulsion. Je suis donc convaincue que la transition sera plus douce pour bébé.

Avec l’aide de mon nouveau né en peau à peau et de mon compagnon, j’ai le sentiment que la tétée, la chaleur, et le respect de ce moment de rencontre sont facteurs de production naturelle d’ocytocine et permettront l’expulsion du placenta naturellement.

  • L’accueil du nouveau né

Dans la mesure où notre bébé va bien :

– je désire le garder sur moi autant que je le souhaite en peau à peau dès sa mise au monde, et le mettre au sein dès que possible. Plusieurs heures s’étaient écoulées pour Mini Lion et je suis convaincue que c’est ce qui a compliqué les débuts de l’allaitement.

Ce moment de rencontre avec notre tout petit est important pour nous. Nous devons donc prendre notre temps, au calme.

– sauf en cas de nécessité ou de césarienne, nous aimerions qu’il ne soit pas aspiré.

– de la même manière, les soins du bébé (mesures diverses, bain, etc.) peuvent attendre, même le lendemain pour certains d’entre eux, afin de ne pas le brusquer dans ses premiers moments de vie.

  • La césarienne

Je souhaite avoir accès à des informations claires ainsi qu’aux véritables motivations d’une césarienne, et que la décision soit prise en concertation avec la sage femme, mon mari et moi-même.

Si la césarienne est réellement nécessaire, j’aimerais :

– que mon compagnon soit présent,

être consciente grâce à une anesthésie locorégionale (rachianesthésie),

– pouvoir prendre mon bébé contre moi quelques temps de l’autre côté du champ si celui-ci va bien,

ne pas être séparée de mon bébé si son état de santé est bon.

En cas de problème de santé chez le bébé après sa naissance :

Je souhaite avoir accès à des informations claires en cas de maladie ou anomalie, et que chaque décision soit prise en concertation avec mon compagnon et moi-même.

J’aimerais que la proximité mère enfant soit maintenue au maximum, ou du moins que la présence du papa soit maintenue en permanence auprès du bébé.

  • L’allaitement

– J’aimerais allaiter bébé à la demande, et le plus tôt possible.

– J’aimerais pouvoir tirer mon lait et lui donner en cas d’impossibilité de le nourrir directement, et qu’il lui soit administré par le papa ou le personnel soignant.

Merci d’avoir lu notre projet, qui nous tient beaucoup à cœur. Nous comptons sur vous pour tout mettre en œuvre afin de nous aider à le concrétiser et vous en sommes particulièrement reconnaissants. Nous sommes bien sûr ouverts à la discussion.

J’espère avoir pu aider d’une quelconque manière. Et surtout, n’oublie pas de signer ton œuvre avant de la remettre à l’équipe.

Pour ma part, au final, mon accouchement n’a finalement pas été l’exact reflet de ce projet, mais j’assume car toutes les décisions ont été prises en pleine conscience, et en concertation avec l’équipe. Je te dirai tout dans le récit de cette super journée.

Et sinon, pour les « déjà Mamans », vous aviez vous aussi établi un projet de naissance ? A t il été respecté ?